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Quel bilan pour les 30ans du Rap Galsen

  • Photo du rédacteur: Edouard Berenger Gning
    Edouard Berenger Gning
  • 26 nov. 2018
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 avr. 2019

Voilà 30ans aujourd’hui que le rap existe au Sénégal. Mais on a toujours l’impression que le monde n’a pas encore compris que comme tout mouvement révolutionnaire, le rap Galsen a aussi sa petite histoire


Le rap arrive au Sénégal au début des années 1988, période durant laquelle le pays connaît une crise sur le plan économique très difficile. Le pays est en train de subir le développement du chômage, une crise du système éducatif : les jeunes laissent paraître de plus en plus une perte de confiance par rapport à l’école. Sans compter le petit air de tension politique avec 30ans de régime social qui avait plutôt atteint ses limites. Ce qui provoque une montée de la crise et un sentiment de dénonciation chez les jeunes. Ainsi le rap trouve un terrain propice par rapport a cette situation.

· Les débuts du mouvement

Face a une telle situation et avec l’arrivée de ce mouvement révolutionnaire qu’est le rap, le pays tout entier va faire face à un changement pour le moins qu’on puisse dire radicale.

Le rap s’installe au Sénégal avec des groupes comme le PBS (Positif Black Soul) composé de Didier Awadi & Duggy Tee, le Daara j devenu maintenant le Daara j family(Fada Freddy) et plein d’autres artistes solo. Mais pour tous ces artistes, le plus difficile est de pouvoir convaincre une population avec un style musical qu’ils ne connaissent pas, et qui est antinomique aux réalités socioculturelles du pays.

En 1992, née un sentiment de « we have to make it happen ». Dans cette même année Mc Solaar débarquait au pays de la Teranga pour un show. Le PBS est chargé de faire la première partie de ce concert. Et là, ce fut le début d'un gros déclique « du jour au lendemain, tout le monde nous reconnaissait et nous respectait » affirme Didier Awadi. A partir de ce moment, l’ensemble du mouvement hip hop Galsen s’est dit « why not » pourquoi pas. C’est de là où tout est parti.

· Concept du rap Galsen

Selon ndongo d de Daara j family : « la musique hip hop au Sénégal c’est une analyse globale de l’aspect politique » ainsi le rôle du rap ou du rappeur sénégalais est d’apporter une pensé limpide une autre vision qui n’est pas celui du sénégalais lambda qui se contente de subir les reformes politiques sans avoir une analyse poussée sur le sujet. Le rappeur Galsen c’est celui qui a un message, un combat contre certaines indignations sociales. En un mot le rappeur est comme dirait feu Aimé Césaire « la bouche de ceux qui n’ont point de bouche » et dans cette optique, le rappeur est donc un ambassadeur qui doit refléter au mieux sa société dans ses faiblesses et aussi ses forces.

· Dilemme entre engagement et business

Parti d’un concept d’engagement, le rap Galsen fait face un problème en découvrant que le rap est devenu plus qu’un simple mouvement de dénonciation mais un business, un métier.

Face à l’évolution des mentalités, ce courant de révolution est impuissant. La jeune génération qui est majoritairement auditeur du rap demande plus. Cette jeunesse veut du rêve, de la modernité elle veut vivre au tempo de sa génération. Certes les jeunes veulent entendre ce qu’ils sont en train de vivre, mais aussi ce qu’ils aspirent à vivre.

De ce fait, le mouvement se déchire en deux courants de pensées : d’un côté l’engagement et de l’autre la modernité. Pourquoi ? parce que parler de politique, d’engagement ce n’est plus intéressant car c’est devenu une mode : être engager, en vue de passer pour un « guerrier ». Et la crise sociale atteint un point où les gens n’ont plus la tête à écouter les problèmes qu’ils vivent au quotidien. Mais ils cherchent plutôt une issue de secours un moyen de s’évader de se vider la tête. Choses que vont proposés certains rappeurs en mettant de l’audace dans leurs clips et dans leurs textes, qui ne dénoncent pas forcément les politiques maisqui leurs permettent de déverser leurs rage d’une manière plus stylée ou moderne.

Voilà comment le rap a vécu 30 années au Sénégal. Aujourd’hui s’il y’a quelque chose qui manque à ce mouvement c’est une identité qui lui est propre. Afin qu’il puisse aller au de-là des frontières de la terre mère.





Edouard berenger Gning

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